Pour l’instant, les échanges internationaux bénéficient à ceux qui se soucient le moins des normes sociales, écologiques et de celles portant sur la condition animale.
Toute évolution améliorant le sort des animaux est souvent coûteuse pour les éleveurs, surtout en cas d’adaptation des infrastructures, et aggrave la concurrence des produits étrangers. Une réforme risque alors d’avoir un effet pervers sur le territoire national : celui d’encore augmenter le nombre d’animaux exploités dans des élevages où les conditions de détention ont pour seul objectif l’augmentation des rendements.
Comment dès lors lutter contre cette concurrence ? En s’inspirant d’une autre mesure de l’Union européenne qui, le 13 décembre 2022, a adopté le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières. Il permettra de taxer d’ici quatre ans, dans les secteurs dégageant le plus de gaz à effet de serre (acier, ciment, engrais…), les importations de marchandises depuis des pays non européens aux normes moins strictes.
Alors que la Commission européenne prévoit l’interdiction progressive de l’élevage des animaux en cage d’ici 2027 et qu’elle adoptera probablement certaines mesures préconisées par l’EFSA, il est urgent de préparer cette transition en appliquant des limitations douanières aux produits qui ne respectent pas les normes européennes en matière de lutte contre les souffrances animales, comme c’est déjà le cas pour les conditions d’abattage.
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