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Réformons le comité consultatif national d’éthique (ou CCNE)

  Le comité consultatif national d’éthique (ou CCNE) a été créé en 1983. Il devait servir de référence, de garde-fou voire de contre-pouvoir sur les questions d’éthique. Il a, en fait, été conçu par les socialistes, sans pouvoir ni sans moyen de contrôle (et encore moins de contrainte), et pour servir leurs idéologies sur le progrès:

1. Sur les 39 membres qui le composent, 20 membres sont nommés par les membres de l’exécutif en exercice au pouvoir. Parmi ces membres, 5 sont nommés par le président de la République (le président du CCNE, et 4 seuls autres membres de cet organe provenant des familles philosophiques et spirituelles), 15 par les membres du gouvernement.

2. Avec la réforme du quinquennat, les quelques membres désignés par l’assemblée nationale sont toujours de la couleur politique du parti au pouvoir.

3. 15 membres sont issus des laboratoires et instituts de recherche.

4. Les seules prérogatives de cet organe sont de produire des avis devant la représentation nationale pour l’examen des projets de loi soulevant des questions d’éthique, et, depuis 2011, d’organiser des états-généraux à l’échelle nationale (on a pu voir toute la considération du CCNE pour le fruit des débats lors de ceux de 2018).

  Au final, le CCNE n’offre pas la moindre garantie d’indépendance, voire plutôt toutes les garanties de dépendance tant au pouvoir exécutif en place qu’aux laboratoires de recherches scientifiques. Il organise l’inconscience et l’impuissance autour des questions d’éthique, sert de caution aux velléités transhumanistes et socialo-progressistes; en un mot, c’est une machine à fabriquer du consentement dans le plus grand mépris du bon sens.

  Réformons le CCNE pour qu’il devienne un organe indépendant du pouvoir exécutif comme il aurait du l’être depuis sa création, dotons le de plus de membres compétents en matière d’éthique (au moins autant de philosophe que de scientifiques), et de moyens pour en faire un contre-pouvoir au service de notre peuple, de la vision de l’éthique de notre nation.

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Article rédigé par Pierre Olivier BONNAUD

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4 commentaires

  1. Peut-être faudrait-il augmenter la proportion de membres venant des religions reconnues par le ministère des cultes (ministre de l’intérieur).

    • En effet, l’éthique n’est pas qu’une question philosophique, c’est aussi une question de conscience, et même de conscience collective. A ce titre, il serait judicieux que des représentants religieux nommés par les instances officielles des cultes puissent avoir droit de citer pour parler d’éthique (conférence des évêques de France, consistoire israélite de France, conseil français du culte musulman, etc.). Des dispositions dans la loi pourraient idéalement dédier des places issues de ces organisations officielles, tout comme pour les établissements de recherche scientifique.

      • Oui, à condition que ces représentants des cultes aient eux-mêmes produit œuvre intellectuelle sur le sujet.

        • Tu veux parler de publications, d’articles dans la presse, ou d’ouvrages littéraires ? Pourrais-tu être plus précis voire essayer de proposer une sorte de cahier des charges, un cadre règlementaire, plus formalisé pour qu’un candidat nommé par une instance religieuse nationale officielle soit validé dans ton idée ?